10 février 2009

Il était 4h du matin...

Il était 4h du matin, dans un bus à couchettes. Et là, entre ronflements et grognements ...
De la poésie.


Sur tes lèvres mutines,
Aujourd'hui se dessine
Le doute et la peur
Du succès qui se meurt.

Et quand bien même, je le cris
Jamais les aléas de la vie
ne pourront t'empêcher
de construire et de créer.

Le coeur lourd, les yeux brillants ...
Allez Mathilde, le monde t'attend.
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15 janvier 2009

Mon ex-ami Charly.

Vous connaissez les bons amis, ceux à qui on peut tout dire, ceux qui donneront un coup de pouce quand on en aura besoin, ceux qui ne feront pas la tête quand on ne leur rendra pas la pareil parce qu'on est un ami encombrant. Il y a toujours un ami encombrant quelque part, et si on ne trouve pas sa croix c'est qu'on est le parasite ! Mais il y a pire.

L'ami encombrant par excellence, c'est la télévision. Et oui, celui qui s'impose et impose son point de vue sans vraiment demander notre avis. Avec l'âge, on apprend à s'en séparer, et même à le dénigrer. Mais avant cet âge si sage il y a toute une période bercée par la douce musique d'images incohérentes, trash et susurrantes, présentant tantôt un monde merveilleux commenté comme un enterrement, tantôt un carnage artistique. Les enchainements suivant la logique de la télécommande. Et quand la main sur celle-ci appartient à quelqu'un qui n'a même pas dix ans, il y a de quoi finir au sanatorium.

Peut-être qu'un jour, le magnifique court-métrage Mon ami Charly de Julien Duval, Loic Quesada, Rémy Terreaux et Magdalena Wydrzynska de l’Ecole Supérieure des Métiers Artistiques reviendra dans les méandres du net. Mais tout le monde a droit de se rétracter, nous y reviendrons dans un prochain article.

Fini de rêver et de s'astiquer la nouille sans état d'âme, il y a plus encombrant qu'un ami qui a tout d'une sangsue et après on se demande pourquoi on devient geek, sans télé, un vrai ! La télévision abreuve de bêtises, de niaiseries, de magouilles, de violence gratuite, de sexe et même de choses aussi avilissantes qu'un journal télévisé qui tient plus du documentaire campagnard présenté avec un sourire aussi niais que l'outil de communication. Heureusement que pour les adeptes de la passivité face au petit écran, il existe une solution, à condition de s'activer un peu : internet. Un outil adulte, responsable où tout est accessible en quelques gestes qui demandent à peine plus que de zapper. Et pour couronner le tout, on peut choisir sur quoi zapper.

Comparons pour enfoncer le couteau et le remuer dans la plaie déjà infectée.

D'un côté, nous avons Brandon. Il est issu de ce cataclysme des générations qui a voulu que ses parents soient tellement influencés par la télévision de l'époque qu'ils ont choisi ce nom. Il ne faut pas leur en vouloir, ils croyaient bien faire, un peu comme les gens qui ont un blocage. Car la télévision doit être politiquement correcte, on ne dit pas idiot, imbécile, voire con. En tout cas, Brandon perpétue la tradition de la contemplation baveuse.

De l'autre côté, il y a Bill. Il est de la même génération que Brandon, mais au lieu de baver bêtement, il a été élevé dans les nouvelles technologies et a très vite pris part à cette grande révolution qu'est la conquête de la toile libertaire. Il peut même choisir de baver aussi, mais en choisissant en plus sur quoi il va baver.

La journée classique de Brandon n'est pas tellement différente de celle de Bill.
Ses rêves, à part quelques fantasmes sur sa voisine de classe Rachelle, suivent le cours des programmes. Une pincée de naphtaline policière. Ensuite vient le moment de culture, une sorte de journal qui déverse tout ce qu'il peut trouver de touchant dans le monde pour le spectateur qui ne demande rien de plus que d'être choqué pour éveiller les quelques connexions neurales qui lui restent. Puis, un film ou une série à succès, à moins que la télécommande se trouve trop loin pour éviter le documentaire qui se veut culturel. Mais ce n'est pas encore vraiment la fin, il reste la seconde partie de la soirée, celle qui titilles les perversions les moins subtiles, entre la télé-réalité trash et porno qui s'annonce une fois l'heure passée. C'est le moment où la télécommande se trouve toujours à portée de main.

La journée de Bill est très différente sur beaucoup de points, c'est un tout autre monde qu'on explore avec lui et c'est ce qui fait la force du geek actif face au téléphile passif. Il a aussi des rêves, mais il les réalise : au lieu d'attendre béatement l'heure du porno, Bill connait les sites qui dépassent les fuseaux horaires. Mais au-delà de cette liberté du plaisir solitaire, il utilise aussi ses mains pour s'informer dans des mines d'informations où tout est vérifiable, la quantité faisant foi à l'image de la majorité démocratique ! Bill peut aussi prendre son pied en étant un vrai contestataire en court-circuitant la logique commerciale. Et là où Bill surpasse totalement Brandon, c'est qu'il est le seul maître de son emploi du temps : il n'est soumis à aucune programmation comme on l'a dit, mais les notions de matin, repas, nuit, ... sont devenues totalement caduques.

Il est indubitable que le geek a su s'émanciper du petit écran et de la société par la même occasion, même avec des mensurations digne d'une Lolo Ferrari. Il est un Prométhée moderne, apportant le feu de la libération grâce à quelques clics bien placés dans la masse informe de l'information qu'il sculpte à son envie. L'ami Charly est à oublier, préférez un Bill.
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26 novembre 2008

Les atomes crochus et le net

Le net, c'est grand, c'est beau, c'est moins beau par endroits, et c'est parfois même très moche, mais c'est fou tous les gens qu'on peut rencontrer grâce à cet outils.

Une simple discussion banale, et on se retrouve des points communs avec quelqu'un, genre "j'étais fan des spices girls quand j'étais jeune" "oh ben ça alors moi aussi".
J'ai envie de parler de ça pour deux raisons.

La première, c'est que sans le net et ses possibilités immenses, je ne serai pas là en train d'écrire. (Vu mon passé un peu déprimatoire, je ne serais peut-être pas là du tout, mais ça me surprendrais tout de même).
La seconde, c'est que je discutais avec des gens, ce soir, justement. Des gens que j'ai déjà vu, ou certains que je ne connais pratiquement pas... et on trouve quand même un sujet de conversation, c'est fou ce que l'esprit humain peut faire pour nous sociabiliser.
La troisième (vous l'aurez compris, en fait c'était pas deux mais trois raisons), résulte du fait que j'ai été l'année dernière un sujet d'expérience pour un mémoire de sociologie, qui se basait sur l'amitié par internet.

Parce-que sur internet, on peut trouver de tout. Du gros pervers violeur d'enfants à l'amour de sa vie, il n'y a aucune mesure.
Mais l'amitié quand à elle, comment peut-on la construire sur la base de phrases innocemment déversées dans le cadre d'un conversation spirituelle de haut niveau sur "que vais-je manger ce soir" ?
Et bien si je ne m'étais pas fait des amis sur internet, je jurerais que non.
Vous, qui scrutez couramment la toile, ce point de vue n'est pas à votre portée, mais imaginez la tête de vos parents "Ouah j'ai un ami, il est trop fort, il est physicien et belge, et il est grave sympa, je l'ai croisé un jour en suisse" (toute ressemblance avec une personne existante n'est que pure coïncidence bien sûr), et eux de répondre " Quoi ? Mais comment ça un ami ? Tu l'as jamais vu, tu le connais même pas au fond, comment tu peux aller le rencontrer alors que c'est quelqu'un du net ? Parce-que les gens sur le net, ils sont pas fiables, ils mentent sur eux-même, on peut être déçu en les rencontrant...".
Ben papa maman, vous savez, je suis au courant. Et oui, j'ai déjà eu des déceptions sur les net, j'ai déjà croisé des vieux pervers et je sais les reconnaitre, et c'est pas parce-que quelqu'un discute avec d'autres gens sur irc qu'il est forcément horrible. Est-ce que je suis horrible moi ? (merci de ne pas répondre à cette question dans les commentaires).

Alors l'amitié, la vraie, la grande, avec des petites étoiles à la place des points sur les i, c'est quoi ?
Tout simplement une relation basique, du "faire connaissance" avec quelqu'un, pour le point de départ en tout cas. Pour la suite, c'est se croiser régulièrement, trouver des sujets de conversations autres que "il caille aujourd'hui" (d'ailleurs il fait super froid en ce moment), et finir par avoir des sujets de discussions communs, à double sens. J'ai déjà parlé précédemment des conversations monologuesques à sens unique, et non ce n'est pas ça l'amitié. Et finalement, on a pris l'habitude de croiser cette personne, on connait de plus en plus de détails super confidentiels sur sa vie tout en n'étant pas à l'abris de surprises stupéfiantes à ce sujet, et on finit par s'intéresser vraiment à la personne. On s'inquiète pour elle quand on ne la voit plus, on prend de ses nouvelles de temps en temps, et on a envie de lui donner de nos nouvelles.
Bien sûr, ça c'est dans le cas où on est pas une personne totalement égocentrique qui va donner de ses nouvelles à un peu tout le monde parce-qu'elle aime parler d'elle.

Alors la différence entre le vis à vis et le net, c'est quoi finalement ?
On ne connait pas le physique de son interlocuteur, ni sa voix, ni son attitude, ni sa façon de se gratter le nez... bon d'accord au final il y a pleins de points essentiels qu'on ne connait pas suffisamment. (Vertical ou horizontal le grattage de nez?)
Mais on final, cette nouvelles connaissance, et bien on a envie de la rencontrer, pour en savoir encore plus, notamment sur les points essentiels. Et au final, on se trouve une occasion de rencontrer la personne. Chose qui est parfois difficile quand on pense que certains peuvent habiter à l'autre bout du monde...

Et le pire dans tout ça, c'est que des gens rencontrent leur amours sur le net.
Alors là, les sites de rencontres et tout, j'ai jamais compris comment on pouvait ne pas en avoir un peu honte. C'est un peu comme les soirées de célibataires, on se cherche une excuse "papa maman, je l'ai rencontré à un cour de cuisine!"
Mais il y a d'autres moyens de rencontrer des gens sur le net, ami ou amours, ça se fait dans les mêmes conditions. On vadouille sur des forums, des jeux en lignes, tous les trucs de ce genre où lorsqu'on rencontre les gens, on a déjà au moins un point commun et un sujet de discussion à utiliser pour lancer une communication qui part un peu dans tous les sens par la suite, mais qui est assez chouette.
Et en plus, quand on rencontre l'élu de son coeur, on a une excuse "comment tu l'as rencontré ton âme soeur?" "Sur internet" "Hein?" "Non mais c'était pas sur un site de rencontre" " Et c'est quoi la différence ?" "C'est qu'on était pas là pour chercher quelqu'un d'autre, mais pour s'amuser" "Ah ben oui, c'est mieux comme ça".
Du coup la pillule passe plus facilement, et on n'en a aucune honte.

Mais bon, ma conclusion sur le sujet, serait qu'on ne peut pas qualifier d'ami quelqu'un que l'in n'a jamais rencontré. Par contre, on peut dire que c'en est un dès la première rencontre en face à face si on a bien géré les préliminaires avant le grand évènement. Mais avant, au mieux c'est des potes. Puis les vrai amis, il parait qu'on est censé sur les doigts d'une main. (j'aurais d'ailleurs bien envie répondre à cela par un seul et unique doigt tout à fait provoquant pour indiquer le nombre de mes amis, mais ça marcherait pas parce-qu'il faudrait que j'en lève au moins deux.)
Brefeuh, dans tout ça, y'a aussi des trucs abérants, du genre "j'ai un copain" "ah ? il est comment? " "Je sais pas je l'ai jamais vu".
Ce dernier point, à méditer...
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6 novembre 2008

Amour et télévision

Cette scène a pour but de lever une incompréhension sur les personnes amoureuses de leur télé, qui sont prêt à passer leur vie avec elle, à pleurer si elle venait à décéder, et qui aiment à les regarder sans arrêt et à leur titiller les boutons de la télécommande.
Ou alors je vais juste vous parler de la représentation de l'amour à la télévision, parce-qu'on en a à perte de vue, que ça éveillerait même notre sensibilité, mais que bon, quand même, avouez que c'est un peu bizarre.


J'ai donc, pour commencer, deux interrogations sur le type de relations qu'on voit à la télé.
Je vous remet dans le bain pour la première : on a deux personnes, un homme et une femme (ou un ado et une ado) de préférence, pour pouvoir toucher un plus large public. C'est personnes sont très fortement amoureuses l'un de l'autre. On parle même d'âme sœurs de temps en temps dans les séries ou films vraiment à l'eau de rose...
Oui mais voilà, leur relation, pour une raison ou une autre, a basculé du côté obscur et ils ont donc dû se séparer. Après moultes tergiversions, ils finissent quand même par reconnaitre qu'ils sont toujours amoureux.
Et là, alors que tout pourrait s'arranger, alors que l'un des deux s'apprête à faire un pas vers l'autre, il retrouve l'autre... avec une troisième personne.
Donc, oh désespoir, nous avons un redressement de suspens scénaristique intolérable.
Bref, moi ce qui me turlupine d'en cet histoire, c'est que d'un côté il y en a un totalement irréprochable (pas de soucis de ce côté là), mais l'autre là, ben il aime quelqu'un, et il va coucher avec quelqu'un d'autre.
Et j'ai vu deux séries présentant cela hier d'ailleurs (après un zapping malencontreux), pour l'une il s'agissait d'une femme et pour l'autre d'un homme. Ma question est donc : "mais beurdel, qu'est-ce qu'il leur passe donc dans la tête ?".
Ils s'aiment non ? Ils le savent en plus, et ils vont voir quelqu'un d'autre.
Bon d'accord, ça arrive aussi dans la vraie vie, j'espère que c'est toutefois moins qu'à la télé, mais bon...

Ma deuxième interrogation, du coup, est sur le triangle amoureux.
Situation oh combien récurrente dans les films et les séries télé pour tout âge.
C'est quoi là le truc pour que ça ai autant de succès ? Les gens s'identifient à ça ? Sans blague, comment une personne peut bien être amoureuse de deux autres, et ne pas parvenir à faire un choix ? Je sais pas moi, c'est si compliqué ? (vous remarquerez bien sûr que la situation ne s'est jamais présentée à moi, et vu comme c'est parti elle ne se présentera probablement jamais...)
Y'a tellement de critères qui permettent de choisir lequel est le bon (ou laquelle est la bonne), et encore plus de critères pour trouver qu'une personne ne nous convient pas. C'est simple non ? Il ronfle et vous vous réveillez au moindre bruit tel le pet d'une mouche ? Ben c'est tout vu, vivre à deux en faisant chambre à part, c'est foutu, choisissez l'autre.
Et quand ils ont tous les deux des qualités exceptionnelle, que vous ne pouvez pas imaginer de faire un choix sans penser à l'autre toute votre vie, vous n'avez plus qu'à choisir celui qui a une meilleure situation financière... Mais bon, oubliez ce conseil, j'imagine déjà les gens me dire que suis quelqu'un de purement intéressée.
(Et puis sans blague ? Vous avez vu desperate housewifes vous ? Parce-que Susan, elle a tendance à hésiter entre un plombier qui a fait de la prison, qui a été à deux reprises suspect pour meurtre, et un autre gars, sans aucun problème, qui a l'air plutôt aisé, et tout et tout. Ben si elle les aime tous les deux, y'a pu qu'à choisir, et là y'en a un qui a une qualité que l'autre n'a pas.)

Bref, en dehors de cette histoire, je me demande quand même comment on peut être amoureux de deux personnes à la fois. Aimer l'une, désirer l'autre, oui. Aimer l'une, admirer l'autre, oui. Admirer l'une, désirer l'autre, oui. Mais même dans ces cas là on peut faire un choix non ? Et puis dire qu'on aime deux personnes, c'est quand même un peu pompeux non ? Déjà que souvent les gens ont du mal à se rendre compte qu'ils aiment une personne, alors deux... faut pas exagérer là.


Et sinon, pour changer de ton, la télévision de nous jour se fait un fort de représenter dans ses fictions une panoplie de stéréotypes sur les histoires d'amour et les coincés de l'amour qui existent.
On a ceux qui cherchent à tout pris à rencontrer leur moitié pour fonder une famille, même que ça pourrait être n'importe qui pourvu que ce soit quelqu'un (Ted de HIMYM, Susan de DH, pleins d'autres parce-que c'est un sujet de film récurents).
On a les hommes (en général, mais parfois on trouve des femmes aussi), complètement libérés, qui ne cherchent pas à s'engager et dont le but dans la vie est de se taper le plus de femmes possible (Barney de HIMYM, Christian de Nip/Tuck, Dr machin, non c'est pas son nom de Grey's anatomy, oui j'ai tout un tas de référence, la télé c'est mortel).
On a les gens qui flashent l'un sur l'autre, en vacances en général, même qu'avant le générique de fin on a un beau baiser dramatique.
On a les super beaux gosses un peu macho sur les bords qui vont sauver le monde, même qu'il y a toujours une nana sublime à leurs côtés, et que dans les moments où l'action retombe, ils en profitent pour une petite partie de jambes en l'air avant de retourner sauver le monde (coucou James Bond).
On a les histoires d'amour impossibles: "je l'aime, mais je suis marié, et je suis fidèle, et en plus j'ai des gosses, je veux pas briser tout ça".
On a les histoires d'amour coincées dans des obligations: "je l'aime, et je suis marié, et pas fidèle pour deux sous, par contre je divorcerai pas, j'ai des gosses quand même..."
On a les trépidantes amourettes d'ado : "je l'aime, et je l'aime plus, et je passe à autre chose, et je l'aime alors je reviens, et..."
On a les grandes familles, avec des parents fous amoureux, qui traversent les problème de leurs gosses sans que ça ne les influence pour autant, même que c'est tout beau tout mignon et en général comique.

Et le reste alors ?
Non parce-que la vie, et l'amour, c'est pas que ça hein ?
C'est vrai, l'amour à sens unique, sans que l'autre personne ne change d'avis au moment où les scénaristes l'ont décidé pour leur happy end, ça existe bel et bien.
Et les couples, les vrais, les beaux, qui vivent un amour sans limite et qui sont tout simplement heureux, ça existe aussi. Bon d'accord c'est rare (mais je suis une preuve vivante que ça existe). Bien sûr, ça dans un film ça manquerait quand même de suspens, d'élants dramatiques, et tout et tout. C'est pour ça que quand on en voit, de temps en temps, ils se cantonnent à des seconds rôles parce-que pour les réalisateurs leurs histoires sont terriblement insipides et inintéressantes à souhait.
Et les rencontres sur internet, ça existe aussi. Bon là évidemment, quand les gens aiment les histoires à coup de foudre, c'est pas super génial ce genre de choses. "Oh mon dieu, sa police et sa couleur d'écriture sont trop belles, et elle écrit lol à merveille, je crois que je suis amoureux !!!"
Et les amours homosexuels ? Personnellement, j'ai jamais vu un héro de série ou de film homosexuel. Au mieux, on en a dans le paysage, en seconds rôles, pour montrer qu'on a un esprit super ouvert. Mais sinon, ben non.
Et les amours avec des différences sociales, culturelle, religieuses, sans que ça tourne au drame où toute la famille est contre les amoureux, où l'un ne cherche pas à recruter l'autre dans son camps, que là ce serait juste un couple tout simplement non ? Bon, ça je sais pas si ça existe, mais j'espère bien que oui.

En gros, m'sieur dame, la télévision vous ment au sujet de l'amour.
Parce-que c'est pas comme ça.
Ou pas toujours.
Et tant mieux pour nous. On s'identifie bien souvent aux héros de nos séries préférés, on aimerait bien avoir une vie aussi trépidante, mais au final on est tellement bien dans notre cocon amoureux à nous qui se complexifie pour des broutilles ou juste pour l'audience.
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28 octobre 2008

Parlez moi de vous, oui... mais pas trop quand même.

Messieurs Dames, bonjour.
Aujourd'hui je voudrais vous parler d'un thème qui me touche particulièrement : les gros relous en soirée qui ne trouvent rien de plus intéressant à faire que parler de leur vie jusqu'à vous provoquer une overdose de détails dont vous n'avez strictement rien à faire.

J'imagine que vous voyez très bien de quoi je parle, que vous avez tous été un jour ou l'autre dans cette pénible situation.
A tous ceux qui font fis de la politesse dans ces cas là et qui se sentent investi de la mission de dire ce qu'ils pensent, vous n'avez certainement pas dû vivre cela plus de deux minutes. Allez, dix à tout cassé si vous attendiez une chute au racontage de vie.

Mais pour les autres.
Pour tous ceux qui ont été élevés avec les sacro-sainte marque de respect du type : on ne coupe pas la parole, on écoute poliment, et tout le tralala.
Sachez que je compatis à votre malheur pour l'avoir vécu.

Imaginez, vous faites la rencontre de quelqu'un.
Bien sûr, je ne parlais pas d'un ami que vous prenez plaisir à écouter, et connait plus la notion de conversation que celle de monologue, et de toute façon les monologues des amis, ils sont intéressants et ne dure pas une demi-heure sur un sujet qui ne vous intéresse pas, puisqu'étant votre ami, leur vie vous intéresse.

Non, je parle d'un étranger, avec qui vous commencez à échanger quelques propos polis puisque vous êtes confrontés à sa présence, que ce serait con de lui tourner le dos le pauvre, et que de toute façon vous ne savez pas à quoi vous attendre.
Cette personne là, vous ne le savez pas encore, va vous gâcher la soirée. Ou vous forcer à développer des merveilles d'ingéniosité pour réussir à lui échapper.
Du genre "faut que j'aille aux toilettes" ou alors "je suis fatiguée je crois que je vais rentrer" ou encore "de toute façon j'ai trop manger je ne prendrai pas de dessert, je vais plutôt aller prendre l'air pour digérer".

Mais avant ça.
Avant que vous trouviez ces idées astucieuses (que je vous livre gratis, donc si vous vous retrouvez dans cette situation vous saurez déjà quoi faire), il va falloir vous rendre compte de l'ampleur de la démesure de votre malchance.
Parce-que cet étranger aux allures charmantes va très vite vous montrer son fond inintéressant, sans même que vous l'ayez demandé. Par contre, lui aura pris votre envie de parler pour une invitation à raconter sa vie. Et vous êtes foutu.
Vous pouvez lancer n'importe quel sujet, que vous introduirez en cinq secondes (maximum, parce-qu'après la parole est à lui), et il trouvera la suite. Pendant une demi-heure. Au moins.
C'est testé sur deux sujet : un cauchemar débile (dont l'introduction était "tiens, machin a fait un cauchemar cette nuit, j'ai adoré sa réaction au réveil et dont la suite de l'autre était le cauchemar d'un pote, qu'on ne connait pas et dont on n'a rien à foutre, sur des araignées, sujet complètement bateau et donc intéressant), et un problème de santé, aucun souvenir de l'introduction, mais le gars a réussit à tenir une bonne heure là dessus. Bien sûr, les détails, je ne vous les confirai pas, tout d'abord parce-que c'est personnel (hum), et surtout parce-que ça a faillit me faire commencer précocement ma nuit de sommeil.

Et vous dans tout ça.
Vous gardez un sourire poli, sauf si la personne en face vous dit quelque chose de bien trash, du coup vous êtes obligés de suivre quand même pour adapter votre impression sinon il risque de capter le fait que vous pensez à autre chose, et comme vous êtes poli vous ne voulez pas qu'il s'en rende compte. Vous hochez la tête de temps en temps, vous clignez des yeux (bien forcé, sinon après ça pique).
Si vous voulez une solution pour n'avoir pas à écouter d'ailleurs, un conseil : contentez vous de regarder l'expression de son visage et de la recopier sur le votre. Attention : le mouvement des lèvres n'est pas à imiter par contre.

Et si vous voulez vous sortir de là, outre les prétextes que j'ai donné plus haut, vous avez aussi d'autres solutions. Vous pouvez suivre la discussion d'à côté d'une seule oreille pendant que vous ferez semblant d'écouter le gars, en espérant que vos voisins ne soient pas une reproduction de vous-même et le monologueur, sinon vous êtes mal barré. Et si vous voulez le frustrer, tentez de vous intégrer dans son monologue, et commencez à parler de vous de manière à ce qu'il ne puisse plus en placer une. Bien sûr, comme vous n'êtes pas habitué à ça et que vous préférez les conversations normales, cette solution est légèrement risquée puisque vous vous retrouverez assez vite à cours de phrases. Vous pouvez inventer bien sûr, ou prétexter une soudaine envie d'aller aux toilettes (mais n'utilisez pas cette excuse trop souvent, sinon on pourrait vous croire bourré, boulimique, ou atteint de gastro...).

Vous l'aurez donc compris, il n'y a pas de grande solution miracle à ce problème, mais tout un tas de petites échapatoires à adapter selon les cas.

En ce qui concerne mon expérience personnelle, ce n'était pas une seule personne mais un couple qui était comme ça, et je les ai par la suite entendu dire "nous, on se coupe la parole tout le temps". Ahah, ben je suis vachement étonnée dis donc...
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5 octobre 2008

Un sentiment bizarre…

Cher lecteur potentiel qui pourrait par le plus grand des hasards lire cet article, je m’excuse d’avance, mais pour dire ce que j’ai à dire, il me faut passer par une étape racontage de vie personnelle et tout à fait inintéressante. Pour me rattraper, je vous promets de traiter une question existentielle la prochaine fois.

Je recadre l’élément malveillant et malvenu dans son contexte : cette année pour la rédaction de mon mémoire de recherche, je dois choisir un thème et l’enseignant associé à celui-ci. Je me suis donc rendue à la réunion de présentation des thèmes et des professeurs. Tout naïve que je suis, je croyais qu’il s’agissait d’une réunion d’information, et à ce moment là je ne savais pas encore à quel point je m’étais fourvoyée.
La présentation a due durer dix minutes au bas mot, et encore je suis bien généreuse. Après ce laps de temps relativement court de demi écoute (une partie de mon cerveau ne pensant qu’au week-end qui l’attendait), j’ai eu la surprise effarante d’entendre qu’il fallait venir interroger soi-même les enseignants, et donc se déplacer pour se rapprocher, et… et… leur parler.

Cette dernière chose me paraissait tout à fait inconcevable pour deux raisons :
- les enseignants descendaient enfin de leur tour d’ivoire pour s’entretenir avec nous, les petites sous-merdes estudiantines auxquelles ils n’avaient apporté aucune attention les trois années précédentes… il était temps…
- je dispose d’une timidité résistante à toutes épreuves et assez extravagante puisqu’elle ne s’applique qu’à certaines catégories de gens, catégories dont les enseignants ont toujours fait parti. (les coiffeuses en étaient aussi membres à une époque, mais ceci est un souvenir lointain désormais… encore que).

Bref, c’est à ce moment là, alors que tous les étudiants présents se dirigeaient avidement vers des professeurs, qu’est arrivé l’évènement à tendance hautement dramatique qui m’a poussé à écrire ces modestes lignes :
Je me suis posé la question : « Mais qu’est-ce que je fiche ici beurdel ? »
Quelle sensation vraiment indélicate qui s’empare de nous à l’encontre de notre plein gré…
Imaginez, si cela ne vous est encore jamais arrivé (et dans ce cas je vous admire. Pour les autres, visiblement vous vous en êtes sorti, toutes mes félicitations), imaginez donc que vous vous retrouviez soudainement dans un monde qui vous est totalement inconnu, alors que vous êtes supposés le connaître.
Les autres, qui ont débarqué dans ce monde en même temps que vous, se sont très vite adaptés. Et pas vous. Et là, vous vous sentez juste minable. Minable de ne pas vous être renseigné plus tôt et de n’avoir donc aucune question, minable de n’être attiré par aucun thème puisque vous ne les connaissez pas assez (l’attirance pour les profs par contre… ce n’est pas le sujet ici), et minable en se comparant aux autres qui ont tout compris, qui ont entrepris la démarche adéquate, et qui gardent une large longueur d’avance sur vous.

Cher lecteur, si tu te retrouves dans ce cas (je compatis), il s’offre à toi tout un large panel de solutions contrairement à ce que tu peux croire, mais qui ne sont pas toutes appropriées.
La première, celle à laquelle tout le monde pense en ce moment fatidique, est tout naturellement de partir, de fuir très loin, d’oublier cette humiliation et de pouvoir tourner la page, pour ensuite prétendre que cela n’est jamais arrivé.
Oui, tu peux choisir cette solution. Mais je ne te le conseille pas. Moi-même, j’y ai pensé une bonne vingtaine de fois, mais comme c’était toute mon année universitaire qui était en jeu, j’ai préféré m’abstenir de cette délivrance.
Tu peux aussi, subitement, découvrir un élément extraordinairement intéressant sur ton ongle (« oh tient, mon ongle a un creux à cet endroit précis, je vais voir si il n’y en a pas ailleurs. »). Ensuite, prends le temps de bien regarder le diaporama qui passe en boucle au tableau depuis un moment suffisant pour que tu en ais déjà tiré toutes les informations utiles. On ne sait jamais, tu pourrais être passé à côté de quelque chose par mégarde…
Et puis, la meilleure solution pour ton avenir, celle que je te conseille puisque je suis tout à fait bienveillante, est de te lever, de prendre ton courage à deux mains (sans toutefois tomber dans la perversité en t’affichant la main au caleçon devant tout le monde), et de te diriger vers un groupe d’élèves entourant un enseignant. Attention ! La notion de groupe ici est très importante. Tout simplement parce-que si un professeur est tout seul, tu prends un risque, celui de devoir poser une question comme introduction à la conversation. Et je te donne un deuxième risque parce-que c’est cadeau : tu vas te retrouver en face d’une seule personne que tu devras écouter soigneusement, qui te regardera dans les yeux sans discontinuer, et que tu devras relancer lorsqu’il ne saura plus quoi dire.

Tu vas donc vers un groupe, et tu t’insères discrètement. Tu prends un air intéressé, tu hoches la tête quand il faut, clignes des yeux quand il faut, et esquisse un sourire quand il faut. Et là, au bout d’un moment, non seulement tu te rends compte que le gars en face, ben il parle en français, mais qu’en plus ce qu’il dit est intéressant.

Et là, ça y est. Tu as vaincu ton complexes « Que fais-je donc ici ? », tu as réussit à t’adapter à l’environnement hostile qui t’entoure, à te remettre au niveau des autres, et tu te sent soudainement revalorisé.
A ce moment là, si tu veux essayer de dépasser tes limites, tu peux te lancer dans une discussion avec un enseignant n’ayant pas de cercle d’étudiants autour de lui.

Et si tu veux vraiment arriver au summum de la fierté, il te suffit de jeter un coup d’œil dans la salle. Tu remarqueras qu’il y en a qui n’ont toujours pas dépassé ça, et qui se tâtent activement à partir tout en regardant fixement le diaporama qui défile en boucle au tableau. Là, tu es vraiment content d’avoir réussit à faire un premier pas, puis un autre, jusqu’à savoir marcher, en te disant que qu’en plus tu as perdu cet air con que l’autre affiche en ce moment.

Tu sorts de là avec une estime de toi au renforcée et une confiance renouvelée. Mais il te reste quand même la petite boule au ventre qu’a produit le : « qu’est-ce je fiche ici ? » et qui ne disparaîtra que quand tu seras reparti.
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29 septembre 2008

Bonheur ou sentiment ?

Essayez, juste l’espace d’un instant, de juxtaposer le sentiment au masochisme. Et ? Et rien, oui, exactement. Cette réflexion traite également du rien mais pas de n’importe lequel, du rien stoïcien.

Prenons un homme, celui de tous les jours, avec sa petite vie et ses nombreuses manies. Cet homme va mal. Son téléphone vient de se manifester et il a décroché. Un silence. Il comprend : son mariage, désormais, est derrière lui. Anéantissement. Il soupire, il dit … Non, il ne dit rien, il extrapole, il tente de revenir à la minute d’avant, il veut se réveiller mais trop tard. Trop tard, oui et déjà ses pensées s’affolent.

Et si seulement, oui, si seulement, il avait échangé un peu plus, ignoré un peu moins. Si seulement, non mais si seulement … Si elle l’avait supporté un peu plus. Un peu plus, trois fois moins …. Si, seulement, oui, si seulement … Mais seulement, non et le voici désormais en train de valser sur un rythme binaire composé uniquement de seulement et de si. Notre homme remet alors en question. Il interroge, il questionne et le voilà même en train de détruire ses aprioris. Il remonte le temps, il s’en prend au monde, il rattrape un souvenir, le perd, lui court après quand soudain, en plein cœur de sa folie, miracle, il réussit enfin à trouver la paix.

L’homme vient de revenir à l’origine même de sa souffrance pour finalement n’y trouver rien de moins que des sentiments. Ses sentiments. Il se concentre, inspire deux fois et par la force de sa volonté détruit toutes formes de nuisances qui pouvaient alors lui parasiter l’esprit. Enfin du calme. Il ne ressent plus. Le voilà qui accède au rien stoïcien aussi sereinement qu’il tournerait le dos à sa vie. Il ne ressent plus, le voici devenu raison.

Tout est blanc. Le blanc est beau. Il est calme, il apaise. Les journées passent, le temps aussi. Tout est blanc. Les gens, à leur tour, sont devenus blancs. Le temps passe, les journées aussi. Tout est blanc, encore. Mais le temps passe. Sa vie aussi. Tout est blanc. Le parc aussi est blanc. L’homme s’assoit sur un blanc d’ailleurs ou sur un banc mais cela importe peu finalement. Tout est blanc.

Il lève les yeux, il regarde autour de lui. Il n’est pas seul. Il y a des gens, des gens blancs. Il y a des enfants aussi, des enfants qui courent, sautent. Ils crient. Ils s’amusent, même. Oui, mais il crie. Il avait eut un enfant lui aussi. Non, il avait un enfant et il aimait ses cris. Il ressentait. Il pleurait, même. Il aimait, il aimait ces cris. L’homme s’ouvrait à nouveau au monde, il ressentait à nouveau. Il acceptait la douleur. Il se sentait vivre. Il souriait.
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